LA MEDECINE TRADITIONNELLE







 


 La médecine traditionnelle

La médecine traditionnelle reste souvent trop méconnue des pays européens. Pourtant sur d’autres continents, elle continue à être largement pratiquée car elle bénéficie de milliers d’années d’expérience et est considérée comme une véritable richesse du patrimoine.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, « La médecine traditionnelle est très ancienne. C’est la somme de toutes les connaissances, compétences et pratiques reposant sur les théories, croyances et expériences propres à différentes cultures, qu’elles soient explicables ou non, et qui sont utilisées dans la préservation de la santé, ainsi que dans la prévention, le diagnostic, l’amélioration ou le traitement de maladies physiques ou mentales. »

 Il existe donc d’autres médecines que la nôtre, qui devient par opposition, la médecine « conventionnelle », «occidentale » ou « moderne ».

Si notre médecine « conventionnelle » se focalise sur le symptôme et sur le traitement par le médicament, les médecines « traditionnelles » partent d’une approche globale, corps-esprit-environnement du patient, pour un traitement individualisé.

 l’heure actuelle la notion de médecine traditionnelle qui semble se retrouver dans presque toutes les régions du monde, ne semble pas évoquer la même réalité chez tous ceux qui l’utilisent. Il est très facile de constater que beaucoup de personnes associent à la médecine traditionnelle l’usage simplement des plantes ou des extraits végétaux ; ou encore simplement à un inventaire des spécimens botaniques. Ce qui n’est qu’une vision bien réduite d’une réalité qui va au-delà de la « pharmacopée traditionnelle » pour puiser ses racines profondes dans un tout un patrimoine socioculturel dont interviennent croyances, religions, mode vie et coutumes. Bref la MTA est un art de guérison qui n’a de sens que s’il est bien circonscrit dans un système de croyances, qui dans notre étude est celui de l’Afrique en général, plus spécifiquement de l’Afrique Subsaharienne.

Contrairement à la médecine hippocratique telle que développée dans la zone euro-méditerranéenne, la MTA continue à procéder autrement qu’une science cartésienne, accessible par le seul apprentissage scolaire. Il s’agit de toute une manière de vivre et de concevoir le monde. On pourrait dire que soigner signifie « procurer à une personne le bien-être intégral ». Et dans cela intervient inéluctablement tout ce qui fait partie de l’univers de la personne : objets, pensée, poésie, chanson, relations sociales, plantes, animaux, ombre, lumière, etc… qui interviennent d’une façon ou d’une autre pour influencer l’état de santé. L’OMS définit la médecine traditionnelle comme étant « la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. » [1]. C’est une thérapeutique dans laquelle la bonne santé et la maladie sont souvent relativisées, compte tenu de la perception qu’en possède la société en question. D’où la présence de nombreux cultes et rituels qui accompagnent ou pas des méthodes directement thérapeutiques. C’est ainsi que toute personne qui y croit profondément ne peut pas se considérer totalement guérie de quelques maladies que ce soit, même purement organique, tant qu’elle n’a pas accompli les gestes rituels qui conviennent qu’elle s’estime en devoir d’accomplir.



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